Carmen

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Carmen, de G. Bizet

 

Argument


Acte I - La place

Le prélude est l'un des plus célèbres de l'histoire de la musique : c'est un Allegro giocoso débordant au rythme joyeux et bondissant correspondant au motif de la corrida, entrecoupé d'abord par un petit thème du quatrième acte (où l'alguazil se fait copieusement huer) puis par le motif de la chanson d'Escamillo. Il est suivi immédiatement par un sombre Andante moderato dont le caractère inquiétant et frissonnant marque le thème du destin funeste, il sera joué aux moments clefs de l'opéra (Carmen jette la fleur à José, Micaëla convainc José de partir...) et résonnera à toute volée à la fin du duo final.

Une place à Séville, entre la caserne des dragons d'Alcala et une manufacture de tabac. Des soldats montent la garde. Leur brigadier, Moralès, voit arriver une jeune fille aux nattes blondes : c'est Micaëla qui cherche son fiancé, le brigadier Don José. Les sollicitations des dragons se faisant trop pressantes, elle s'éclipse. On entend les clairons de la garde montante suivie d'un petit groupe de gamins qui jouent aux soldats : « avec la garde montante, nous arrivons, nous voilà... sonne, trompette éclatante, ta ra ta, ta ra ta ta ; nous marchons la tête haute, comme de petits soldats ». Moralès annonce à Don José qu'une « jolie fille est venue le demander », et qu'elle reviendrait... Don José lui répond que c'est sûrement Micaëla. Le capitaine Zuniga, nouveau dans la province, demande à Don José s'il sait ce qu'est ce bâtiment que l'on voit de l'autre côté de la place. C'est, répond le brigadier une manufacture de tabac, où ne travaillent que des femmes. Sont-elles jolies, demande le capitaine. Don José répond qu'il l'ignore car, navarrais, il estime que « ces Andalouses lui font peur », qu'il « préfère éviter le regard brûlant des Andalouses et de notre jouissante Carmen », et il raconte comment il est devenu soldat.

La cloche sonne. C'est l'heure de la pause pour les cigarières de la manufacture qui font l'éloge de la fumée du tabac :

« Dans l'air, nous suivons des yeux
la fumée
qui vers les cieux
monte, monte parfumée [...] »

Une ouvrière, la plus attendue de toutes ne tarde pas à apparaître, c'est Carmen. Les jeunes gens assemblés demandent à Carmen quand elle les aimera. En guise de réponse Carmen expose sa philosophie de l'amour, quelque peu pessimiste, dans la célébrissimehabanera « L'amour est un oiseau rebelle », pour laquelle Bizet s'est fortement inspiré de la habanera El Arreglito (« Le petit arrangement ») du compositeur basque espagnol Sebastián Iradier :

« L'amour est un oiseau rebelle
que nul ne peut apprivoiser
et c'est bien en vain qu'on l'appelle
s'il lui convient de refuser
[...]
L'amour est enfant de bohème
Il n'a jamais jamais connu de loi
Si tu ne m'aimes pas je t'aime
si je t'aime prends garde à toi. »

Alors qu'elle chantait sa chanson, Carmen a repéré Don José, elle l'aborde et engage avec lui une conversation sur un ton un peu moqueur puis arrache de son corsage une fleur qu'elle lance au jeune homme. Cette fleur signifie qu'elle le choisit. « Quelle effronterie », dit le destinataire, qui après quelque hésitation ramasse la fleur qui est tombée à terre, il la respire mais dit : « certainement, s'il y a des sorcières, cette fille-là en est une ».

 

Arrive Micaëla qui annonce à Don José qu'elle vient de la part de sa mère, elle lui remet une lettre qui conseille au jeune homme d'épouser... la porteuse de la lettre, car « il n'y en a pas de plus sage et de plus gentille ». Don José relit la lettre : « il n'y en a pas de plus sage ni de plus gentille ».

Un vif tumulte se produit. On apprend que Carmen « railleuse à son ordinaire » s'est moquée d'une ouvrière, qu'il en est résulté une bagarre et que Carmen a marqué une croix de saint André au couteau sur le visage de son adversaire. Zuniga interroge Carmen, celle-ci fredonne pour toute réponse. Zuniga fait arrêter la bohémienne et lui promet la prison. Ce sera Don José qui sera chargé de l'y conduire. Carmen commence à embobiner son aimable gardien et chante la séguédille :

« Près des remparts de Séville
chez mon ami Lillas Pastia
j'irai danser la séguédille
et boire du Manzanilla
[...]
j'emmènerai mon amoureux
mon amoureux ? Il est au diable
je l'ai mis à la porte hier
mon pauvre cœur est très consolable
mon cœur est libre comme l'air
j'ai des galants à la douzaine
(...)
qui veut m'aimer, je l'aimerai. »

Et elle dit qu'elle pense à « certain officier qui n'est que brigadier ». Il n'en faut pas plus pour que le trop sensible geôlier délie la corde et laisse s'échapper sa prisonnière.


Acte II - La taverne

Deux mois plus tard, des officiers se trouvent dans la taverne de Lillas Pastia, repaire notoire de contrebandiers.

Carmen chante la « chanson bohème », accompagnée des deux autres bohémiennes, ses amies Mercedes et Frasquita.

Lillas Pastia déclare que l'heure de la fermeture a sonné, le capitaine Zuniga lui répond qu'il n'est pas dupe de ce qui se passe dans l'établissement après la fermeture.

Zuniga invite les bohémiennes au théâtre, le beau père crie, elles refusent. Il invite Carmen qui refuse également ; il lui demande si c'est parce qu'elle lui en veut de l'avoir envoyé en prison. Mais Carmen feint de ne pas s'en souvenir. Et Zuniga lui annonce que le jeune brigadier chargé de la conduire s'est fait dégrader et emprisonner pour l'avoir laissé échapper. Mais le soldat vient de terminer de purger sa peine.

 

On entend des exclamations qui viennent de l'extérieur de la taverne : « Vivat le torero, vivat Escamillo. »

Le chœur loue l'intrépidité d'Escamillo qui s'est couvert de gloire aux dernières courses de Grenade. À l'invite de Moralès, il entre dans l'auberge et aussitôt s'adresse aux officiers :

« Votre toast, je veux vous le rendre
Señors, car avec les soldats
oui les toreros peuvent s'entendre,
pour plaisirs, ils ont les combats
(...)
Allons, en garde, allons, ah !
Toréador, en garde !
Toréador ! et songe bien, oui,
et songe en combattant
qu'un œil noir te regarde
et que l'amour t'attend. »

Escamillo aperçoit Carmen et lui fait des avances, qu'elle rejette avec une certaine coquetterie.

 

Les contrebandiers Le Dancaïre et Le Remendado essayent d'embringuer Carmen et ses deux amies dans une opération de déchargement de marchandise sur la côte. Carmen refuse de les accompagner. La raison ? « Je suis amoureuse ». Le Dancaïre : « Voyons, Carmen sois sérieuse ».

De qui Carmen est-elle amoureuse ? Certainement, dit Frasquita, de ce prisonnier à qui Carmen a fait remettre une lime et une pièce d'or pour qu'il puisse s'échapper, mais il ne s'en est pas servi. Don José tout juste sorti de prison fait son entrée au moment où tous les autres, sauf Carmen, partent. Carmen lui demande pourquoi il ne s'est pas servi de cette lime. Le brigadier répond que son honneur de soldat lui interdit de déserter et proclame son amour à celle qu'il retrouve.

 

Carmen s'amuse à rendre jaloux son amoureux en disant qu'elle a dansé pour les soldats puis elle le calme en disant qu'elle dansera pour lui seul cette fois, ce qu'elle fait au cours d'une danse très suggestive et ensorcelante. Cependant le clairon sonne et Don José doit rejoindre son unité, ce que n'accepte pas Carmen qui le chasse avec mépris :

« Il court, il perd la tête
et voilà son amour. »
Don José proteste de toute sa force :
« la fleur que tu m'avais jetée
dans la prison était restée
flétrie et sèche
cette fleur gardait toujours sa douce odeur. »

Carmen demande à Don José, pour lui prouver son amour, de le suivre dans la montagne « là-bas si tu m'aimais » avec les contrebandiers. Mais pour Don José, c'est la honte et l'infamie que de déserter. « Non, je ne t'aime plus » lui dit Carmen « Adieu, adieu pour toujours » dit Don José.

 

Survient le capitaine Zuniga qui entre en faisant sauter la porte et qui prétend user de l'autorité que lui confère son grade pour chasser le brigadier et courtiser Carmen. Don José saute sur son sabre, les contrebandiers désarment le capitaine et le retiennent quelque temps. Zuniga admet son impuissance et tient des propos menaçants à l'égard de Don José.

« Es-tu des nôtres maintenant ? », demande Carmen à Don José, qui piteusement répond : « il le faut bien ». Carmen, les bohémiennes et les contrebandiers promettent à Don José : « Pour pays l'univers et pour loi ta volonté ! Et surtout, la chose enivrante : la liberté ! »


Acte III - La montagne

Un site pittoresque et sauvage dans la montagne, c'est le repaire des contrebandiers.

Les contrebandiers évoquent la grandeur de leur métier, font une halte et discutent des détails de l'opération. Carmen et Don José se querellent, Carmen dit que son amour n'est plus ce qu'il était, Don José pense à sa vieille mère, Carmen lui conseille d'aller la retrouver, car « décidément, tu n'es pas fait pour vivre avec nous, chiens et loups ne font pas longtemps bon ménage ».

 

Frasquita et Mercédès tirent les cartes et y lisent un avenir très prometteur, amour, châteaux, bijoux, la bohémienne n'y voit que la mort, toujours la mort, pour elle et pour son amant. Carmen dit qu'elle est sûre d'obtenir la bienveillance d'un douanier, ce qui suscite chez Don José une vive réaction de jalousie. Les trois bohémiennes n'ont pas le moindre doute sur les chances qu'elles ont de faire passer la marchandise :

« S'il faut aller jusqu'au sourire
que voulez-vous, on sourira,
et d'avance, je puis vous le dire,
La contrebande passera. »

 

Accompagnée d'un guide, Micaëla pénètre dans le camp. Elle dit qu'elle n'a pas peur, mais en fait, « j'ai beau faire la vaillante au fond du cœur, je meurs d'effroi. »

Don José, qui surveille le camp, tire sur un inconnu mais le manque. Cet inconnu n'est autre qu'Escamillo qui explique à l'apprenti contrebandier les raisons de sa venue. C'est pour obtenir les faveurs d'une belle bohémienne du nom de Carmen, car, il le suppose, elle n'aime plus le soldat qui avait déserté pour elle. « Les amours de Carmen ne durent pas six mois ». Les deux hommes ne tardent pas à s'affronter, Escamillo, un professionnel est sûr de l'emporter, il l'emporte effectivement mais comme il a pour habitude de tuer les taureaux mais pas les hommes, il épargne son rival mais glisse et tombe. Don José veut le frapper, à ce moment, entre Carmen qui l'en empêche. Escamillo invite Carmen aux courses de Séville et quand il est parti, Don José lance à Carmen : « prends garde à toi, Carmen, je suis las de souffrir ».

 

Les contrebandiers découvrent Micaëla qui est venue chercher Don José. Sa mère dit-elle, est au désespoir. Carmen encourage Don José à partir, mais l'idée de laisser la place à un nouvel amant est insupportable à Don José. Micaëla annonce : « Ta mère se meurt, et ne voudrait pas mourir sans t'avoir pardonné. »

 

Au moment de partir, Don José s'adresse à Carmen : « sois contente, je pars, mais nous nous reverrons. » On entend au loin Escamillo entonner son chant de combat. Il est sûr maintenant de sa victoire amoureuse.


Acte IV - La corrida

Une place à Séville, devant les murs et l'entrée des arènes. Les marchands s'affairent et proposent eau, éventails, lorgnettes, oranges, vin, cigarettes, etc. Le capitaine Zuniga s'étonne de ne pas voir la Carmencita. Frasquita lui dit qu'elle ne doit pas être bien loin, car elle ne quitte plus Escamillo. Frasquita s'enquiert de Don José ; il a été vu dans son village mais a disparu depuis. Frasquita dit qu'à la place de Carmen, elle s'inquiéterait.

Avant le combat, Carmen dit à Escamillo que s'il gagne, elle se livrera a lui.

 

Entrées successives de la quadrille des toreros, de l'alguazil, des chulos et des banderilleros et des picadors. Arrive enfin Escamillo, accompagné de Carmen, radieuse dans un costume éclatant. Il entre dans l'arène après avoir chanté avec elle un bref mais magnifique duetto d'amour.

Frasquita et Mercédès, qui ont aperçu Don José dans la foule, mettent en garde Carmen, qui leur répond : « Je ne suis pas femme à trembler devant lui ». Toute la foule pénètre dans l'amphithéâtre à l'exception de Carmen. Don José apparaît ; il la supplie de lui pardonner et de le suivre pour « commencer une autre vie, loin d'ici, sous d'autres cieux ». Devant son refus obstiné, il en vient à la menacer. La jeune femme lui répond : « Jamais Carmen ne cédera : libre elle est née et libre elle mourra. » Dans l'arène retentissent les cris de joie du public qui salue le triomphe d'Escamillo. Pressée de rejoindre celui-ci, Carmen défie Don José et jette la bague que celui-ci lui avait offerte à l'époque où elle l'aimait. Don José, fou de désespoir, la frappe à mort avec un poignard, alors qu'Escamillo apparaît sur les marches du cirque, entouré de la foule qui l'acclame.

Programme et distribution

27 septembre 2025 & 27 février 2026

Carmen de Georges Bizet
Josep Miquel Mindàn – Jaume Villanueva
Opéra avec sous-titres catalans
Durée : environ 150 minutes, entracte inclus

 

Notre Carmen est la chronique d’un homicide, le meurtre violent d’une femme.
Tirée directement de l’imaginaire de Luís Buñuel, la mise en scène se nourrit du sherry aigre des tablaos des Ramblas et du parfum d’oranges et d’eau de mer, qui laisse ce goût amer d’absinthe des bordels de Barcelone, où le port s’est imposé comme lieu de contrebande et d’esclavage, issu d’une misère séculaire encore plus intense sous la dictature du général Franco.

 

Interprètes
Josep Miquel Mindàn, chef d’orchestre
Jaume Villanueva, mise en scène
Miquel Villalba, chef de chœur
Orquestra de cambra Terrassa 48
Quim Térmens, concertino
Kevin Donaire, chorégraphie inspirée des univers flamenco d’Eli Ayala et Nacho Blanco

 

Òpera Popular de Barcelona, troupe stable :
Nataliia Matvieieva, Carmen
Arturo Garralón, Don José
Joan García Gomà, Escamillo
Mireia Dolç, Micaela
Danil Sayfullin, Zúñiga
Alba Martínez, Frasquita
Maria Batlle, Mercedes
Elias Torricelli, Remendado
Alejandro Chelet, Dancaire/Morales
Chœur et ballet de l’Òpera Popular de Barcelona
Avec la collaboration des étudiants du Conservatoire Professionnel de Danse de l’Institut del Teatre de la Diputació de Barcelona

 

Programme
G. Bizet : Carmen

 

 

21 mars 2026

Carmen de G. Bizet
Opéra mis en scène en deux actes
Opéra avec sous-titres en catalan, espagnol, anglais et dans la langue originale
Durée : environ 165 minutes, entracte compris

 

Carmen de GEORGES BIZET est l’une des œuvres les plus acclamées et jouées quotidiennement dans le monde. Peu d’opéras du grand répertoire atteignent et enthousiasment le public comme celui-ci. Sa musique originale, pénétrante et séduisante, combine différents styles, allant du romantisme français le plus classique aux plus belles mélodies inspirées du folklore espagnol.

 

Version scénique de deux heures et un quart avec 15 minutes d’entracte. Orchestre symphonique, chanteurs solistes, chœur, troupe de danse espagnole, costumes, éclairage unique et brillant adapté aux caractéristiques spéciales du Palau de la Música Catalana… Plus de 60 artistes sur scène.

 

Interprètes
Orquestra NovAria Filharmonia
Cor NovAria / Ballet NovAria
Adolf Gassol, chef d’orchestre
Marta Finestres, chef de chœur
Sergi Giménez, direction artistique
Sarah Zhai, coach vocal

 

Distribution
Cristina Segura, Sophie Burns, Kristen Larsen, Carmen
Vicenç Esteve, Andrés Sánchez, Don José
Alberto Cazes, Antonio Torres, Escamillo
Katerina Estrada Tretyakova, Sarah Zhai, Maylin Cruz, Jen Qian, Micaela
Juhee Nam, Mònica Grau, Frasquita
Olha Shvydka, Anastasia Apreutesii, Anna Guasch, Mercedes
Rodrigo Aguilar, Victor Alonso, Dancairo
Jose Cabrero, Jordi Casanova, Remendado
Lluís Vergés, Rodrigo Aguilar, Zúñiga

 

Programme
G. BIZET : Carmen

Le Palau de la Música Catalana

ent emblématique du modernisme catalan, a déclaré un site du patrimoine mondial par l'UNESCO en 1997.



Construit entre 1905 et 1908 par le grand architecte Lluis Domènech i Montaner, le Palau de la Música Catalana est un joyau architectural de Barcelone et une partie essentielle de toute visite de la ville, que l'un des bâtiments les plus fascinants de Gaudi.



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